SELF SERVICE

On est jamais mieux servi que par soi-même.

Revenons quelques jours en arrière. Je reçois un appel téléphonique de Oise-Hebdo. Tout fier, je me dis, tiens me voila parmi les personnes qui comptent sur Senlis. La presse, un journaliste, la gloire quoi!!!!  Me voila aussi au même rang que JP Thery, Bernard Zanzouri et compagnie....Mes amis, ma famille, m'appellent, et je vois poindre dans le regard de ma fille toute la fierté de l'enfant vis à vis de son papa.  Le soir en m'endormant je rêve déjà à la nouvelle star.... aux photos cachées  en compagnie de Madame couturet ou de miss Senlis, ou un truc du même genre, Bref  le sentiment de l'aboutissement d'un travail de longue haleine qui me mène tout droit au firmament de la postérité....

et là, j'ouvre Oise hebdo, patatra!!! adieu veaux, vaches, cochons, couvées ma petite Perette. J'ai tout faux, mon monde d'illusion s'écroule en quelques secondes. Adieu la gloire, adieu la postérité. Je m'étrangle....

Je ne sais vraiment pas comment notre journaliste prend ses notes, mais son stylo a dû glisser, un moment d'inattention, où plus certainement l'habitude d'entendre n'importe quoi de mes illustres prédecesseurs (voir plus haut), mais je lis, et relis mon interview..... Et bien non je n'ai pas juré sur la tête de Jésus-Christ.

J'en touche deux mots au journaliste. Réponse : Je vous adresse mes notes... j'attends encore...

Du coup dimanche, je prends mon plus beau clavier, je m'applique, et adresse un droit de réponse.

Fébrilement, ce matin, je me lève un peu plus tôt, je bois un café vite fait, le coeur battant, je me précipite au bar tabac de Bon Secours, je laisse mes 1 euro et 10 cents au commerçant, empoigne les quelques feuilles de papier, feuillette les pages une à une, j'arrive à la page de Senlis après avoir évité deux chiens écrasés, une foire au boudin et le témoignage d'une prostitué transexuelle reconvertie dans la vente en porte à porte  de bouchon de liège au profit des accidentés de la route, et là, RIEN, LE VIDE, LE SILENCE, LE MEPRIS...pas un mot sur mon droit de réponse.

Alors plutot que de mettre deux fois le même article sur Mr l'ambassadeur de cote d'Ivoire et ses rochers en chocolat qui doivent fondre sous la chaleur du climat de l'Afrique sub-équatorial et qui se dit en rentrant "moi aussi je serai maire de Senlis" (à coté Gbagbo/Ouattara c'est rien), Mr le Journaliste de Oise-Hebdo vous auriez pu meubler l'espace avec mon droit de réponse. A force on ne va plus l'acheter votre journal, si en plus on lit deux fois la même chose.

Donc voilà mon droit de réponse et je présente mes plus sincères excuses pour toutes les personnes qui ont pu se sentir offenser, même si je n'y suis vraiment pour rien. 

 Dans l’édition de Oise-Hebdo du 6 avril 2011 vous avez fait état d’un entretien au cours duquel vous m’avez demandé si je connaissais l’auteur du blog « les Coulisses de Senlis ».
Je vous ai  effectivement répondu que je connaissais l’un des auteurs mais que comme je venais de signer une « une charte de  confidentialité » (humour) je n’étais donc pas en mesure de vous en confier l’identité.
 
Toutefois je souhaite préciser qu’à  aucun moment dans cet entretien je n’ai « juré sur la tête de Jésus-Christ ». Je ne mélange pas les genres.
J’ai pour ma part, comme l’ensemble de ma famille, un profond respect pour la foi et les religions.
Aussi, votre commentaire sur mon prétendu manque de fidélité à la cathédrale Notre Dame de Senlis est totalement déplacé et relève uniquement de votre seule appréciation personnelle. Ce commentaire n’avait pas lieu d’apparaître dans vos colonnes vous auriez du rester factuel et ne pas broder. D’autant que votre extrapolation ne peut vous permettre en aucun cas de remettre en cause la vérité de ce que je vous ai dit. <>, ce n’est ni moi, ni mon épouse.
Je considère que les propos que vous m’avez prêtés ont pu heurter certains de vos lecteurs et c’est pourquoi je souhaite exercer mon droit de réponse.
 
Cordialement
 
Philippe Bourgeois